Aujourd'hui c'est la Saint Nicolas et nous ne le rappelons pas trop aux enfants car étant donné notre départ pour un trek de 5 jours, nous n'avions pas très envie de porter en plus bonbons et chocolats... nous leur disons un peu plus tard et ils comprennent bien qu'il ne puisse pas venir jusqu'en Nouvelle Zélande donc pas d'incident diplomatique! Nous reprendrons certainement l'année prochaine cette tradition qu'ils ont connu en Belgique et à laquelle ils restent quand même bien attachée...
La matinée se passe à préparer les sacs, faire des machines, préparer nos petits ziplock de lait en poudre, flocons d'avoine, barres énergétiques etc... afin de ne rien porter de superflu! A cinq avec trois enfants, cela fait tout de suite des quantités énormes et nous ne voulons quand même pas trop les charger ... cependant chacun aura quand même un sac à dos et si Joséphine en porte un minuscule, Jacques et Prune en ont un assez conséquent, le mien est lourd et celui de J- Emmanuel pèse le poids d'un âne mort! Nous déjeunons volontairement avant de partir pour avoir un peu moins à porter... puis J-Emmanuel nous dépose au point de départ du trek: Marahau. Il doit ensuite retourner garer le camping car sur un parking à 2 kilomètres et revenir à pieds.
D'où vient le nom de ce parc national " Abel Tasman"? Tout le monde pense que la Nouvelle Zélande a été découverte par le Capitaine Cook mais en fait en 1642, un Hollandais, Abel Tasman, à la recherche de nouvelles terres au départ de la colonie Indonésienne atteint le Nord de l'Ile Sud de la Nouvelle Zélande et s'ancre devant le parc national qui porte maintenant son nom.
Son expérience Néo-Zélandaise aura été courte (une dizaine de jours...), prenant les hakas de bienvenue des Maoris pour des provocations guerrières (il faut dire qu'ils ont l'air gentils!). Il se prépare à se battre et lorsque les Maoris viennent le rencontrer en canoë, quatre de ses hommes trouvent la mort et finalement Abel Tasman quitte la Nouvelle Zélande sans avoir mis pied à terre... Il laissera quand même le nom de sa province Hollandaise: la Zélande ( un endroit que nous aimions beaucoup et où nous avons passé pas mal de week-ends durant nos 9 années en Belgique).
Tout le monde est en forme et motivé pour ces 5 jours! Le paysage est dès le départ superbe ce qui est très encourageant malgré le poids de nos sacs....en fait tout le trek longe plus ou moins la mer mais est quand même assez escarpé, nous passons notre temps à monter et à descendre les pointes rocheuses, caps et presqu'îles séparant les plages et les estuaires.
C'est grâce aux informations de notre cousin Thibault qui a passé un an en NZ et qui avait fait et beaucoup apprécié ce trek que nous avons décidé de nous lancer avec les enfants. Merci encore beaucoup pour tes conseils! Je dois d'ailleurs te dire qu'à un moment de fatigue et de découragement, Joséphine a trouvé dans la forêt une trace de ton pied qui lui a redonné la pêche jusqu'au gîte suivant... nous ne savions pas qu'elle connaissait si bien la forme de tes chaussures mais en tout cas cela lui a rendu le sourire!
En NZ, les gîtes s'appellent des "huts" et Prune au départ pensait vraiment que nous allions dormir dans un tipie d'indiens... ces huts sont à chaque fois situées dans des endroits paradisiaques mais sont assez spartiates et très propres: des dortoirs avec des matelas de gym en plastique collés les uns aux autres souvent sur deux étages et des toilettes souvent dans le jardin ainsi qu'un évier pour faire la vaisselle et se laver les dents. Il y avait souvent un robinet d'eau non potable et un autre d'eau potable ce qui nous a évité d'utiliser l'eau des rivières avec des pastilles de micro pure ... nous remplissions toutes nos gourdes le matin et tenions jusqu'au gîte suivant. Il y a aussi une grande pièce commune dans laquelle tout le monde sort son réchaud à gaz et fait sa popote et un poêle à bois pour se chauffer en cas de grand froid mais nous ne l'avons jamais utilisé. Il n'y a pas de gardienne de refuge comme en France dans les Alpes qui nous prépare une bonne polenta et de la crème Mont Blanc...
Notre gîte pour la première nuit s'appelle "Anchorage", l'endroit est magnifique mais nous y arrivons malheureusement assez tard à cause de nos préparatifs de ce matin qui nous ont pris pas mal de temps....il ne fait plus chaud du tout et nous n'avons pas envie d'aller goûter l'eau qui est encore très fraîche!
J- Emmanuel prépare la tambouille sur le rechaud: soupe en sachet et pâtes pour prendre des forces pour la marche de demain!Il est absolument parfait en mode camping...il fait la cuisine, les machines....à tel point que je me demande si je ne vais pas mettre un réchaud à gaz dans ma future cuisine ainsi qu'un lave-linge à jetons...
Cette hut est nouvelle et assez moderne avec des lits superposés ; comme nous sommes arrivés les derniers, nous prenons ce qu'il reste c'est à dire 2 lits dans une chambre et 3 dans une autre...petit problème étant donné que nous n'avons que 2 couvertures ...nous pensions être à côté!
Du coup Prune veut dormir avec son papa que je lui prête pour une nuit seulement! Ils s'enroulent tous les deux dans une couverture. Je mets Jacques et Joséphine à tête-bêche dans un autre lit avec la seconde couverture et je suis seule dans le mien avec tous les vêtements que j'ai pu trouver à me mettre sur le dos ( un p´tit look sympa! ). La nuit se passe bien finalement sauf pour J- Emmanuel et Prune qui se sont retrouvés dans une chambre de gens assez délicats ... de vraies locomotives à vapeur qui se laissaient aller sans aucune gêne !
07/12/13: Anchorage- Bark Bay
Nous sommes réveillés très tôt Jacques, Jo et moi car nous partageons la chambre avec des Australiens pas tout jeunes qui veulent partir à la fraîche... il y a aussi un genre de Leonardo Di Caprio dans la chambre qui part nager dans l'eau glacée et rentre en me disant " It´s like swimming in paradise" lorsque je lui demande si elle est bonne.Trop froid le paradise même pour une bretonne!
En bons campeurs, hier soir, nous avons laissé nos chaussures de marche à l'extérieur comme demandé sur le petit panneau....avec les chaussettes à l'intérieur ...loin d'imaginer le déluge de cette nuit! C'est donc avec un grand plaisir que nous enfilons nos baignoires de marche ce matin: cela met de bonne humeur! Elles étaient pourtant sous un auvent mais il a plu de travers...c'est balot!
J- Emmanuel est déjà dans la pièce entrain de préparer la bouillasse (terme inventé lors de notre voyage en Amérique du Sud et qui désigne un mélange de flocons d'avoine, eau, lait en poudre, miel et chocolat en poudre....un délice!!!!) Bof,bof en fait....à l'époque Loïc et Anne- Fleur venus nous rejoindre au Pérou n'avaient pas été conquis et aujourd'hui Joséphine ne semble pas comblée de joie non plus! Je trouve cela nettement moins bon, moi aussi , mon palais a du s'affiner avec l'âge... Enfin, en tout cas cela tient au corps pour marcher longtemps et c'est ce qu'il nous faut!
Je ne vais pas décrire nos journées de marche qui sont toujours un peu identiques mais plutôt vous laisser regarder les photos...Pour ce second jour nous avons eu très beau temps et étant partis tôt le matin sommes arrivés à la hut de Bark Bay en début d'après-midi.
Nous réservons cette fois ci 5 matelas les uns à côté des autres et filons pique niquer sur la plage superbe après avoir traversé une lagune qui se remplit à marée haute et se vide à marée basse.
Il y a beaucoup de lagunes et d'estuaires à Abel Tasman ce qui nous oblige à jouer avec les horaires de marées sous peine de rester bloqués sur un banc de sable...
Nous profitons des dernières choses" fraîches" que nous avons dans nos sacs....à partir de demain ce sera nouilles lyophilisées pour tous les déjeuners!
La mer est encore couleur " blue lagoon" et malgré sa température saisissante. Nous ne résistons pas à nous y baigner tous les cinq! Pas de douche pour se déssaler...nous nous contorsionnons sous un petit robinet pour les pieds, c'est là qu'être petite est un bon avantage!
Nous passons le reste de l'apres midi à jouer avec les enfants: j'ai fait une marelle pour les filles et joue avec elles
Quand à Jacques, il s'est fait un copain kiwi, Ben, et joue avec lui aux cartes...les jeux étant à Ben, ils jouent en Anglais...Jacques ne comprend rien aux règles mais pas décontenancé pour deux sous appelle son traducteur-papa et enchaîne les parties comme cela!
Les parents de Ben sont très sympas, ils vivent à Wanaka et font 3 jours de trek en famille. La mère m'offre une "apple pie lyophilisée" pour demain car ils ont un peu trop de provisions et aimeraient bien s'alléger pour leur dernier jour de marche...j'accepte avec plaisir en pensant aux bons gâteaux des grand-mères! De quoi aura goût cette petite horreur?
Nous sympathisons aussi avec une famille de kiwis très sympa qui nous acompage depuis le début: la grand- mère Stella (qui a bien la pêche! ) marche 5 jours avec son fils Ian (grosse baraque que l'on verrait bien dans l'équipe des All Blacks!) et sa femme Amy ( elle est Australienne et ils vivent tous les deux à Perth) ainsi que 3 de ses petits enfants de 13 ans sans leurs parents: Lee, Kate et Samantha. J'écris leur prénoms pour ne pas les oublier car nous avons vraiment passé de bons moments avec eux et avons totalement oublié de les prendre en photos! Amy joue à cache cache avec Joséphine et Prune et au début je me demande comment cette maman peut avoir autant de patience pensant que les enfants sont les siens....mais en fait elle n'en a pas encore....ouf!!!!
Jacques fait des châteaux de cartes avec Sam et Lee et peste à chaque fois que quelqu'un ouvre la porte anéantissant tous ses efforts en 2 secondes .
Comme nous devons toujours nous déchausser dans les gîtes et qu'il y a de sales bébêtes volantes: les Sandfly qui piquent très fort et dont la piqûre se fait sentir pendant pas loin d'une semaine... j'adopte quand c'est nécessaire un nouveau look: la chaussette dans la tong (et là Astrid, je te vois te marrer ...) mettant les chances de mon côté pour l'élection de Miss Camping! Je comprend parfaitement à ce moment là pourquoi mon papa à qui j'ai offert des Havaianas pour la fête des pères et qui ne les supporte pas, les appelle des strings pour orteils!
Il y a aussi Daniel, un allemand qui fait un tour du monde tout seul, il est triste d'avoir laissé sa douce derrière lui pour réaliser son rêve ( lui est pharmacien en officine et elle dans l'industrie, elle venait d'obtenir un bon poste à Coppenhague et ne pouvait pas prendre un an off); il parle très bien français et nous fait rire. Il n'a ni réchaud ni provisions pour son trek et attend que les uns et les autres lui donnent des petits restes....pas bête la technique pour ne pas trop se charger! Etant sociable, sympa et tout seul, tout le monde lui donne quelquechose!
Comme dans tout bon gîte, tout le monde tombe assez rapidement le soir et nous ne faisons pas de vieux os....
08/12/13: Bark Bay- Awaroa.
Le temps est pluvieux ce matin, bien dommage...,et du coup nous nous équipons de gore tex et protégeons nos sacs à dos.
Heureusement, nous passons nos journées à alterner les passages dans la forêt, qui peut être parfois une véritable jungle tellement la végétation est dense, avec de grandes traversées de plages; la forêt ne nous abrite pas trop mal de la pluie, par contre les plages sont un peu moins sympas à parcourir... La journée n'est au final pas trop dramatique, nous sommes trempés puis un bon vent nous sèche et ça recommence encore et encore... Les enfants nous demandent tout le temps " quand est ce qu'on arrive?" et attendent toujours avec impatience les panneaux donnant les kilometres restants. Jacques et Prune se plaignent un peu du poids de leur sac à dos, nous faisons au mieux pour les alléger un peu chaque jour...mais c'est vrai que cela les change des balades précédentes à la journée ou même de 2 jours en Asie, durant lesquelles nous portions tout J-Emmanuel et moi.
Un quart d'heure avant d'arriver au gîte, la pluie de met de nouveau à tomber et nous retrempe littéralement...il faut faire tout le tour d'une petite presqu'île pour atteindre Awaroa face au vent, dur dur d'avancer! Un monsieur charmant nous fait passer par son jardin pour gagner un peu de temps ...à cet endroit, il y a un minuscule hameau de quelques maisons avec des vues extraordinaires! En effet, les terrains ayant été achetés avant 1940 ont pu être conservés, il y en avait très peu ...mais depuis c'est devenu un Parc National et il n'y a plus moyen de construire quoi que ce soit d'où la beauté du site.
L'arrivée à Awaroa est splendide, le gîte est situé devant un estuaire et la marée étant haute à notre arrivée, on dirait un petit îlot au milieu de l'eau. Il est beaucoup plus petit que les autres et l'ambiance y est donc plus intime et sympa; en fait beaucoup de gens font 2 jours de trek voir trois mais peu continuent.
Nous y arrivons en même temps que Daniel et y retrouvons nos kiwis.
Tout le monde se sent un peu mouillé jusqu'aux os et reste se réchauffer à l'intérieur alors que la mer dehors est si attirante!
Le vent souffle très fort et la vue depuis cette hut toute vitrée est hallucinante. Une fois la pluie passée nous sortons quand même prendre l'air frais sur le rebord de la cabane en refaisant le monde avec Daniel.
Une jeune autrichienne attend patiemment la marée basse car elle voudrait aller camper de l'autre côté de l'estuaire...longue longue attente! J'ai du mal à comprendre pourquoi elle ne préfère pas rester ici avec tout le monde plutôt que de se tremper jusqu'à la taille pour aller dormir toute seule dans la forêt mais bon....chacun son truc!
09/12/13: Awaroa- Whariwaranghi.
Après notre traditionnelle bouillasse-mise en forme, nous profitons de la marée basse pour traverser l'estuaire à pieds avec nos sacs à dos;
Joséphine est sur le dos de J- Emmanuel car il y a trop d'eau pour elle, pour les autres cela passe mais Prune en a quasiment jusqu'aux fesses! Le payage à marée basse est peut être encore plus joli surtout que nous avons un grand soleil ce matin.
Il y a des couleurs magnifiques et c'est un vrai bonheur de traverser cet estuaire, les pieds dans l'eau...si l'on oublie sa température bien frisquette!
La marche est difficile aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi ...le 4 eme jour? Cela grimpe beaucoup, le sol est assez mouillé en raison de la pluie d'hier et nous traversons quelques passages de boue ainsi que certaines petites rivières en mettant des troncs d'arbres. A un moment , il y a un panneau indiquant qu'il y a eu un glissement de terrain empêchant l'accès direct par une plage et il nous faut donc faire un long détour par une colline derrière ce qui nous rallonge pas mal....tout le monde râle!
La journée d'aujourd'hui consiste à passer de plages en plages mais ce serait facile si c'était possible...cela se mérite et nous montons très fort pour redescendre très fort ensuite et enfin atteindre une plage à traverser, toujours un plaisir , avec une belle eau bleue et un sable blanc ....on dirait vraiment une île paradisiaque oubliée!
Jacques et Prune ayant retrouvé Lee et Sam commencent à marcher avec eux....cela tombe bien car ils ne se plaignent plus et avancent bien vite; nous pensions que nous allions les retrouver un peu plus loin mais pas du tout....nous demandons à 2 types qui passent de leur dire en les croisant que leurs parents voudraient bien qu'ils les attendent.
Quelques heures plus loin, nous arrivons à un embranchement avec 2 chemins: Whariwaranghi direct en 1 h ou Whariwaranghi par Séparation Point ( Cap qui sépare la Tasman Bay de la Golden Bay, tout au Nord de l'île fermée elle même par la fameuse langue de sable Farewel Split)...toujours pas de Jacques et Prune mais par contre nous trouvons nos 2 compères qui prennent un petit sandwich avant de continuer et nous disent qu'ils n'ont pas croisé les enfants ... Nous ne sommes pas super inquiets car il n'y a ( enfin jusque là..) qu'un chemin et qu'ils sont quand même à 4 mais un peu énervés car notre idée était de déjeuner là ( meme s'il est bien tard!) et de marcher ensuite encore 2 heures pour passer par Séparation Point que Thibaut nous a conseillé et que nous voulons absolument voir.
En pensant à notre Jacques et à son côté partisan du moindre effort ....nous le voyons mal choisir l'option 2h de marche quand il y a possibilite de n'en faire qu'une et décidons donc de prendre le chemin le pus court et disant quand même aux 2 types qui prennent le long que s'ils les voient, il faut qu'ils nous rejoignent au gîte .
Cette dernière heure me parait interminable....je suis fatiguée et voudrais vraiment arriver! Joséphine qui jusque là a été exemplaire craque un peu, ne veut plus monter les côtes, pleure...c'est là qu'elle trouve une trace de pied de Thibaut et alors elle la suit jusqu'à l'arrivée à la hut, toute revigorée ! Comme dit J- Emmanuel: avec les enfants tout est une question de motivation!
Nous finissons donc par arriver exténués à Whahiwarangi, très mignonne hut qui ferait un peu penser à la maison dans la forêt de Hansel et Gretel...et là courent vers nous Jacques et Prune ravis d'avoir commencé à faire les lits pour nous cinq mais ne se demandant pas 2 minutes si nous les avons cherchés ou pas...
Nous avions décidé en marchant de ne pas les gronder mais juste de leur expliquer qu'à cause de cette petite fantaisie , nous avions changé les plans et que nous ferions demain matin le détour par Séparation Point avant de rentrer à Totaranui où nous prendrons un water taxi pour Marahau notre point de départ .
Ce gîte ne donne pas sur l'eau, est plutôt bien abrité dans la forêt, c'est une petite maison qui avait été construite comme ferme par des Néo-Zélandais en 1890. Il est encore dans son jus et c'est assez marrant.
Nous allons nous baigner sur la grande et belle plage située à une centaine de mètres, elle est couverte de bois mort, très sauvage. En rentrant , nous tentons la douche froide: dur!!!! mais que cela fait du bien. Il y a en effet une petite douche dans la forêt, ce qu'il n'y pas dans chaque hut.
L'heure du dîner approche et tout le monde sort son réchaud une fois de plus...nos provisions s'amenuisent et ne sont pas très drôles....pâtes à rien avec soupe aux champignons lyophilisée! Heuusement ce soir, c'est la fête car Ian nous offre un sachet d'oeufs brouillés lyophilisés ( ils ont des plats de dingues ces Kiwis!) et nous tentons en dessert l'Apple pie donnée par Thelma: c'est Noël !
Et bien figurez vous que ce n'était pas si mal.....bon les œufs, c'est comme en bateau, on peut trouver bon quelquechose que l'on trouverait plus que moyen chez nous....mais la tarte, franchement est très correcte!
Dans le gîte il y a des petits jeunes de 16/17 ans venus passer quelques jours car c'est le début des vacances d'été pour eux; nous trouvons que les Néo- Zélandais ont plutôt un bon esprit et font assez sains, natures, sportifs....bref nous préférons voir ces jeunes, là, même s'ils font un peu de bruit plutôt que derrière leur ordi ou à envoyer des textos du matin au soir!
Je m'endors tard ce soir , pas très rassurée de penser que nous sommes couchés avec 15 personnes en dessous de nous qui utilisent des petits réchauds à gaz....j'attend donc qu’ils aient terminé leur tambouille tardive pour fermer l'œil.
10/12/13 : Whariwaranghi - Marahau via Totaranui.
C'est notre dernier jour de trek, le sac de bouffe est maintenant tout léger et J- Emmanuel allège ceux des enfants pour leur plus grand bonheur! Nous faisons nos adieux à Ian, Stella et la troupe....et partons en direction de Séparation Point que nous avions loupé hier en raison de la petite fantaisie de Jacques et Prune. Au bout d'une demi heure de montée très raide, nous nous apercevons que Jacques a perdu ses lunettes( durée de vie: 3 semaines! Belle performance...), il se souvient les avoir mises ce matin et décide de faire l'aller/retour au camp pour les chercher sur le chemin. Je continue la balade avec les filles et J- Emmanuel l'attend avec leurs deux sacs. Il met environ 40 minutes à faire l'A/R en courant et arrive tout triste, le cœur battant la chamade...il n'a rien trouvé! Le pauvre n'est pas récompensé de ses efforts mais il a le mérite d'avoir essayé...
Pendant ce temps là , l'équipe des filles a bien tracé et nous arrivons à Separation Point sans que les garçons ne nous aient rattrapées.
C'est superbe: nous sommes toutes seules au bout de ce Cap avec un grand soleil et quelques phoques qui bronzent sur les rochers. La fin est très escarpée et un panneau nous demande de laisser nos sacs à dos, j'attend donc J- Emmanuel et Jacques ne voulant pas me risquer dans cette descente de rochers seule avec les 2 filles.
Ils nous rejoignent finalement, nous nous déchargeons et descendons jusqu'à la mer ....à cet endroit on se sent un peu seuls au monde: pas un bruit, pas âme qui vive à part les phoques et ces grandes falaises abruptes qui se détachent sur le bleu du ciel et de la mer scintillante.
Magnifique!
Nous resterions des heures à contempler ce paysage mais il est temps de reprendre notre marche jusqu'à Totaranui endroit où nous devons prendre un water- taxi pour nous ramener à Marahau où nous attend sagement, je l'espère, notre camping car!
Fringants comme des chevaux qui rentrent à l'écurie, nous marchons très bien ce matin et arrivons finalement à Totaranui un peu avant l'heure prévue ce qui nous permet de prendre le water taxi précédent des notre arrivée sur la plage. Pas de temps mort!
Cette traversée retour en bateau est magnifique et permet de voir Abel Tasman côté mer, nous passons devant tous les gîtes où nous avons dormi et la couleur de la mer est indescriptible de beauté !
Le bateau va assez vite et les cheveux volent....le Père Noël qui est derrière nous arrivera quand même à conserver son chapeau.
Faire ces 5 jours en kayak comme çertains le font doit aussi être génial avec du beau temps mais pas possible avec des enfants.
L'arrivée à Marahau est marrante car un tracteur attend dans l'eau notre bateau qui vient se poser délicatement sur une remorque et nous faisons un bout de route en bateau avec nos gilets de sauvetage derrière un tracteur ...les enfants trouvent cela génial!
Arrivés à Marahau, nous nous tapons dans les mains: we did it!!!! Et surtout Joséphine did it!!!! Nous sommes très fiers de nos petits marcheurs qui étaient les plus jeunes rencontrés sur le chemin et de très loin!
Nous nous tapons la cloche au fameux " Park Café", chacun se lâche et prend ce qui le fait rêver sur la carte....trop bon après tous ces jours de sachets lyophilisés!
Nous repartons directement ensuite pour Picton via Nelson et le Charlotte ´s Sound dans l'autre sens car demain matin de très bonne heure nous prenons notre ferry pour Wellington: le passage sur l'île du Nord! C'est super de revoir Nelson avec un grand soleil et nous nous disons que cette ville doit être très sympa à vivre en fait. Il y a plein d'activités sur la lagune au bord de la mer, des kitesurfs, des planches, des parachutes ascensionnels ....nous voyons 3 pères Noël en planches faisant une petite régate, ils recollent un peu leur barbe qui a du mal à rester fixée avec l'eau salée!
Le Sound, lui aussi, est tout de suite beaucoup plus chouette avec un joli éclairage!
Nous dormons dans un camping de Picton non loin du port pour être bien à l'heure demain matin à 7h au bateau. Nous avons vraiment beaucoup aimé l'île du Sud et tout ce qu'elle a de sauvage et nous demandons un peu comment sera sa sœur du Nord, plus habitée, plus réglementée au niveau des endroits possibles pour dormir ....mais aussi certainement plus chaude!
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